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Une semaine de plus aux vendeurs anarchiques

Le premier adjoint au maire, Marius Okana, a déclaré, le 31 mars à Brazzaville, qu’une marge d’une semaine avait été donnée aux commerçants de diverses denrées pour libérer l’avenue de l’UA à Bacongo. Dépassé ce délai, des textes réglementaires seront appliqués pour procéder au déguerpissement qui va également frapper les alentours des marchés Commission à Bacongo et Bourreau à Makélékélé, a annoncé l’autorité municipale.

« Juste sept jours de plus pour permettre  aux commerçants en œuvre aux alentours du marché Total de prendre les précautions qui s’imposent afin de quitter gentiment les lieux », a lancé Marius Okana lors de sa rencontre avec les responsables des associations des marchés, et les responsables de denrées.  Ces marchands au comportement illicite vont devoir intégrer les ruelles secondaires choisies  pour abriter  provisoirement  tous ceux qui mènent une activité lucrative le long du trottoir de l’avenue de l’O.U.A  rendue impraticable.  Cette avenue principale est la première cible.

De ces recettes, a dit le premier adjoint au maire, découleront les moyens d’entretenir Brazzaville qui, dès le 1er avril 2018, se verra dans l’obligation de taxer une amende à tous ceux qui jusqu’à ce jour continuent à obstruer le domaine public. Il a épinglé les conteneurs, étalages, buvettes,  épaves  de véhicules, kiosques, boutiques  débordantes. Aucun  chapiteau ne peut désormais obstruer le passage sans  l’accord de la municipalité.

Tout matériel  de construction à l’instar du  sable de la caillasse et du gravier  dépourvu  d’autorisation de la mairie servira à l’embellissement de la  rue même, a signifié Marius Okana.

Cette décision a été prise suite aux échanges fructueux entre les participants à cette réunion et l’autorité de la mairie centrale que les  faiseurs d’opinion ont émis le souhait de repousser le dernier délai au 8 mars, question d’aménager ces ruelles  douteuses,  boueuses après une pluie  aussi petite soit-elle.  Ces artères attendent énormément d’être remblées. Les rues Eugene Kakou et Rock Malanda figurent dans ce registre.

Pour la municipalité, les 16.000 enregistrés  qui  vendent  aux alentours du marché devraient  quitter la gare routière, l’avenue Matsoua et autres  pour occuper les ruelles internes  et l’intérieur du marché, particulièrement les tables du nouveau site à étage baptisé Bernard Kolélas module 1. Ces tables sont restées vides le lendemain de son inauguration. Pour cause, « A l’étage, les  clients arrivent à compte gouttes  et la recette est par conséquent très  maigre puisque les autres conquérants  restés  vendre  sur les tables du bas les accueillent  chaleureusement avant même qu’ils n’atteignent les  marches », a expliqué  un marchand de poisson salé.

A chaque  problème sa solution, a fait comprendre  le maire de Bacongo Simone Loubienga avant de renchérir que les vendeurs devraient d’abord  commencer par quitter volontairement les lieux. Toute  opération de  déguerpissement  ne se fait pas avec  un  brin de gentillesse  mais s accompagne  toujours de dégâts. Etalages renversés, tables cassées, bourses égarées et quelque fois  blessures et coups violents par mégarde..

Le maire de Bacongo a également tiré la sonnette d’alarme sur  les conditions de vente qui se pratique à même le sol. Elle a évoqué la situation dramatique des denrées alimentaires de toute espèce exposées au soleil ainsi que les produits en date de péremption pourtant en vente, pour compléter le deuxième adjoint au maire qui a martelé que les taxes devraient être payées sans contrainte  pour renforcer les recettes municipales .